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Mode d'appréciation


Fécamp.

Fécamp peut paraître rébarbative au premier abord, 
gardant une dureté de son passé de ville de durs labeurs! 
Pourtant, une fois que l'on connaît un peu son histoire, 
on commence à la comprendre et à l'apprécier…


Fécamp n'a rien d'une station balnéaire car, 
premier port français pour la pêche à la morue 
à Terre-Neuve et en Islande, 
de la seconde moitié du XIXème siècle jusqu’aux années 70, 
toute la vie de la ville dépendra de cette activité morutière, 
avec le salage, le boucan*, la tonnellerie, la corderie, 
les chantiers navals, les scieries, 
les denrées alimentaires pour le voyage, 
comme le saucisson du marin ...  
Les hommes en mer, les femmes aux usines : 
de salaison de morues ou de maquereaux, 
mais aussi de textiles, liées au lin, 
jusqu'à leur disparition à partir des années 1990... 
Éteinte par ces crises économiques, 
Fécamp se relève avec dynamisme et fierté.
 En témoin, son beau nouveau musée primé 
qui vous raconte si bien sa ville : 

Commencez la visite, en allant du côté de ce musée belvédère,
 du côté de l'office du Tourisme, 
près de la criée aux poissons, 
- où l'on peut en acheter ou y manger des huîtres-.
De là, du quai du Halage, 
vous aurez une vue d'ensemble sur Fécamp.
Vous y trouverez, à travers les mâts, 
un résumé du passé de cette ville 
rien qu'en regardant ses silhouettes se détacher du ciel : 


- les pignons à redents des anciens commerces et entrepôts, 
- les dentelles du Palais de la Bénédictine,
 - les nombreuses cheminées en rang d'oignon, 
vestiges des boucanes où l’on fumait le hareng,  
ce poisson-roi de la capitale des Terre-neuvas 
et à gauche, au bout du bassin de Berigny, 
l'Abbatiale de la Trinité, 
vestige de l'ancienne abbaye bénédictine,
construite dans l'enceinte du château 
des Ducs de Normandie.





















Passez sur l'autre rive, 
en prenant le petit pont du quai de l’Entrepôt, face au musée,
- qui se rétracte pour le passage des bateaux - 
et découvrez l'autre côté.

Si le cœur vous en dit, allez sur la digue, 
pour voir de plus près la mer, le phare, les falaises...
mais, hélas, les belles villas et le Casino 
ont été dynamités par les Allemands...
Donc, ne vous étonnez pas si, aujourd'hui, 
celle-ci manque de charme!
Flânez plutôt dans la ville, 
aux étroites ruelles de maisons de pêcheurs, 
vous trouverez de jolis vestiges d'un passé dépassé…


Une institution pour manger : Chez Nounoute  !
Bref, prenez votre temps afin de l'apprivoiser 
en vous laissant envahir par l'âme marine de cette cité, 
classée « Ville d’Art et d’Histoire ».
Suite au prochain épisode...

*
* Ps: Un autochtone, nous faisant remarquer l'alignement des cheminées,
témoins des anciennes boucanes, 
nous a confié que le mot "boucan" ( bruit, tapage, vacarme)
serait dérivé du bruit que faisait la machine 
pour écorcer les hêtres qui servaient à fumer les poissons....


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